Imaginez : des mois de démarches intensives, la tension palpable de la négociation immobilière, un accord enfin trouvé sur ce bien immobilier que vous chérissez et où vous avez tant investi... et puis, le silence assourdissant. L'acheteur ne se présente pas chez le notaire, la date butoir est inexorablement dépassée. Une situation malheureusement plus fréquente qu'on ne le pense dans le secteur immobilier et potentiellement coûteuse pour le vendeur, tant sur le plan financier avec des pertes estimées à plus de 5000 euros dans certains cas, qu'émotionnel. Les raisons peuvent être multiples, allant d'un simple oubli regrettable à des difficultés financières insoupçonnées nécessitant l'intervention d'un courtier.

Le processus de vente immobilière, bien que balisé par des étapes claires et des délais précis, peut parfois réserver des surprises désagréables et imprévisibles. Entre la promesse ou le compromis de vente, document juridique crucial, et la signature de l'acte authentique chez le notaire, moment solennel de transfert de propriété, il peut s'écouler un certain temps, généralement entre deux et trois mois, pendant lequel des imprévus peuvent survenir. La date de signature est un élément crucial, marquant la finalisation de la transaction immobilière et le transfert de propriété, et le respect des obligations réciproques, tant de la part du vendeur que de l'acheteur, est fondamental pour le bon déroulement de l'opération.

Comprendre les raisons du non-respect et leurs conséquences en immobilier

Le non-respect de la date de signature par l'acheteur se traduit concrètement par son absence non justifiée à la date convenue chez le notaire, acte pourtant essentiel pour finaliser la vente immobilière. Il est crucial de distinguer une absence justifiée, relevant de la force majeure (un événement imprévisible et insurmontable, comme une catastrophe naturelle ou un décès soudain), d'une absence injustifiée, qui engage la responsabilité de l'acheteur et peut entraîner des sanctions financières. Cette section explorera les causes les plus fréquentes de ce manquement contractuel et les conséquences, parfois lourdes et pénalisantes, qu'il peut engendrer pour le vendeur, impactant son patrimoine et ses projets futurs.

Les causes fréquentes du non-respect de la date de signature par l'acheteur en immobilier

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'absence de l'acheteur à la date de signature chez le notaire, moment clé de la vente immobilière. Comprendre ces causes est essentiel pour déterminer la meilleure stratégie à adopter et les recours à envisager. Les problèmes de financement sont souvent en tête de liste, représentant environ 60% des cas, mais d'autres raisons, plus personnelles ou administratives, peuvent également entrer en jeu et compliquer la situation. Il est donc essentiel de faire preuve d'écoute, de communication et d'analyse pour identifier la cause réelle de ce blocage et trouver une solution adaptée dans le cadre de la transaction immobilière.

Problèmes de financement en immobilier

Le refus de prêt immobilier est une cause fréquente de non-respect de la date de signature en immobilier. Le compromis de vente inclut généralement une clause suspensive de financement, une protection essentielle pour l'acheteur, qui lui permet de se rétracter si il n'obtient pas son prêt immobilier. Les conditions de cette clause doivent être scrupuleusement respectées pour être valables et opposables aux deux parties. Un acheteur peut également rencontrer un retard dans l'obtention du prêt, en raison de lenteurs administratives, de difficultés à constituer le dossier, ou d'une augmentation des taux d'intérêt par sa banque. Enfin, un changement de situation financière de l'acheteur entre la signature du compromis et la date de signature peut compromettre l'obtention du financement nécessaire. Un divorce soudain, la perte d'un emploi, une maladie grave, ou des dépenses imprévues peuvent radicalement changer la donne et rendre l'accès au crédit plus difficile, voire impossible.

Changement d'avis de l'acheteur en immobilier

L'acheteur peut simplement regretter son achat immobilier, surtout si le délai de rétractation, de 10 jours en France, est dépassé. Ce droit de rétractation, applicable dans certaines situations spécifiques (achat d'un logement neuf, achat en VEFA - Vente en l'État Futur d'Achèvement), ne s'applique pas à toutes les ventes immobilières, notamment dans le cas d'achat d'un bien ancien. La découverte de vices cachés non mentionnés dans les diagnostics immobiliers obligatoires peut également remettre en question l'achat et justifier un refus de signature. Par exemple, la présence d'amiante non signalée, des problèmes d'humidité importants, des infestations de termites, ou des problèmes structurels graves peuvent justifier un refus de signature et engager la responsabilité du vendeur. Enfin, l'acheteur peut avoir reçu une offre pour un autre bien immobilier plus attractif et décider de se rétracter, même au prix de pénalités financières et de la perte de son dépôt de garantie.

Difficultés administratives ou juridiques en immobilier

Des problèmes liés au titre de propriété du vendeur peuvent surgir au dernier moment et bloquer la transaction immobilière. Par exemple, un héritage non réglé, un litige familial concernant le bien immobilier, une servitude non déclarée, ou un problème de bornage peuvent bloquer la vente et nécessiter des démarches supplémentaires. Un contentieux en cours concernant le bien immobilier, comme un litige de voisinage, un recours contre un permis de construire, ou un litige avec un locataire, peut également freiner l'acheteur et le dissuader de signer. Des difficultés à obtenir les documents nécessaires à la vente immobilière (permis de construire, diagnostics, attestations, etc.) peuvent aussi retarder la signature chez le notaire. Il arrive parfois que les administrations soient lentes à fournir les informations demandées, créant ainsi un blocage temporaire et frustrant pour toutes les parties concernées.

Raisons personnelles imprévues en immobilier

Des événements imprévisibles et malheureux peuvent empêcher l'acheteur de signer l'acte de vente immobilière. Une maladie grave, un accident, un décès dans sa famille, ou une mutation professionnelle soudaine peuvent justifier son absence et le rendre incapable de finaliser la transaction. Des problèmes familiaux majeurs, comme une séparation, un divorce, ou des difficultés financières importantes, peuvent également l'empêcher de mener à bien son projet immobilier. Dans ces situations délicates, il est important de faire preuve d'empathie, de compréhension et de rechercher une solution amiable avec l'acheteur, tout en préservant les intérêts du vendeur.

Conséquences du non-respect de la date de signature pour le vendeur en immobilier

L'absence de l'acheteur à la date de signature chez le notaire peut avoir des conséquences importantes et préjudiciables pour le vendeur, tant sur le plan financier, avec des pertes potentielles de plusieurs milliers d'euros, que juridique, avec le risque d'une procédure judiciaire longue et coûteuse, et psychologique, avec un stress et une anxiété importants. Il est essentiel de bien mesurer ces impacts pour prendre les décisions appropriées et protéger ses intérêts. Cette situation peut engendrer des pertes financières directes, des complications juridiques potentiellement coûteuses, un stress important pour le vendeur, et un retard dans la réalisation de ses projets personnels.

Financières pour le vendeur en cas de non-respect de la date de signature

Le vendeur peut subir une perte de temps et d'argent considérable en cas de non-respect de la date de signature par l'acheteur, notamment s'il a déjà engagé des frais de déménagement, des frais de logement temporaire, ou des frais de garde-meubles. Le retard dans la perception du prix de vente peut également avoir des conséquences financières importantes, surtout si le vendeur comptait sur cette somme pour réaliser un autre projet immobilier, rembourser un prêt, ou financer sa retraite. Des frais supplémentaires peuvent s'ajouter, comme les coûts de nouvelles annonces immobilières, les honoraires d'agence immobilière liés à la remise en vente du bien, et les frais de notaire liés à la prolongation du compromis de vente ou à la rédaction d'un nouvel acte. Si le vendeur a souscrit un prêt relais pour financer l'achat d'un autre bien immobilier, il devra continuer à payer les intérêts, ce qui représente une charge financière supplémentaire et imprévue, pouvant atteindre plusieurs centaines d'euros par mois.

Juridiques pour le vendeur en cas de non-respect de la date de signature

Un litige potentiel avec l'acheteur peut surgir en cas de non-respect de la date de signature, entraînant une procédure judiciaire longue, complexe et coûteuse. Le vendeur devra engager des frais d'avocat et de justice, sans garantie de succès et avec un risque financier important. La procédure judiciaire peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années, pendant lesquelles le bien immobilier restera bloqué et invendable. Cette situation peut être particulièrement frustrante pour le vendeur, qui se retrouve dans une situation d'incertitude juridique et financière et ne peut pas disposer librement de son bien.

Psychologiques pour le vendeur en cas de non-respect de la date de signature

Le vendeur peut ressentir du stress, de l'anxiété, de la frustration, et une perte de confiance en cas de non-respect de la date de signature par l'acheteur. L'incertitude quant à l'issue de la vente peut être source d'inquiétude et perturber sa vie personnelle et professionnelle. La perspective d'une procédure judiciaire peut être intimidante et décourageante. Le vendeur peut également se sentir lésé et frustré par le comportement de l'acheteur, surtout si il a respecté toutes ses obligations et a agi de bonne foi.

Importance d'identifier rapidement la cause du non-respect en immobilier

Il est crucial d'identifier rapidement la cause du non-respect de la date de signature chez le notaire. Une communication ouverte, transparente et un dialogue constructif avec l'acheteur, par l'intermédiaire du notaire, sont essentiels pour comprendre la situation et trouver une solution adaptée. Cette démarche permet d'orienter la stratégie à adopter : privilégier une conciliation amiable, une médiation, ou engager une action en justice si nécessaire. Plus la cause est identifiée rapidement, plus il est facile de trouver une solution adaptée et de limiter les conséquences négatives pour le vendeur.

Les recours légaux à la disposition du vendeur en immobilier

Face à un acheteur qui ne respecte pas ses engagements et ne se présente pas à la signature de l'acte de vente chez le notaire, le vendeur dispose de plusieurs recours légaux pour défendre ses intérêts et obtenir réparation du préjudice subi. Ces recours peuvent aller de la simple mise en demeure à l'action en justice pour contraindre l'acheteur à signer l'acte de vente ou pour obtenir une indemnisation financière. Il est important de bien connaître ces options pour choisir la plus adaptée à sa situation et agir en conséquence. Avant d'entamer toute action juridique, il est fortement conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit immobilier pour bénéficier d'un conseil personnalisé et stratégique.

Mise en demeure de l'acheteur en immobilier

La première étape consiste généralement à adresser une mise en demeure à l'acheteur par l'intermédiaire d'un avocat ou d'un notaire. Le notaire joue un rôle clé dans cette procédure. Il envoie une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception, rappelant les obligations contractuelles de l'acheteur et fixant un nouveau délai de signature, généralement de 15 jours. Les formalités et les délais à respecter sont strictement encadrés par le Code civil. La mise en demeure doit être précise, motivée, et mentionner les conséquences du non-respect des obligations de l'acheteur, notamment la possibilité d'engager une action en justice pour exécution forcée de la vente ou pour résolution du contrat de vente et demande de dommages et intérêts.

Action en exécution forcée de la vente immobilière

Le vendeur peut engager une action en exécution forcée de la vente immobilière devant le Tribunal Judiciaire, dont le principe est d'obliger l'acheteur à signer l'acte authentique de vente et à payer le prix de vente convenu dans le compromis de vente. Cette action est possible si aucune clause suspensive n'a été légitimement levée (par exemple, si l'acheteur a obtenu son prêt immobilier) et si le vendeur peut prouver le préjudice subi en raison du refus de l'acheteur de signer l'acte de vente. La procédure consiste à saisir le tribunal compétent et à apporter la preuve du préjudice subi (frais de relocation, perte de revenus locatifs, etc.).

Action en résolution de la vente et demande de dommages et intérêts en immobilier

Le vendeur peut également engager une action en résolution de la vente immobilière et demander des dommages et intérêts à l'acheteur devant le Tribunal Judiciaire. Le principe de cette action est d'annuler la vente et d'obtenir une compensation financière pour le préjudice subi en raison du comportement fautif de l'acheteur. Elle est possible si l'acheteur a commis une faute, comme un refus injustifié de signer l'acte de vente, et si le vendeur peut prouver son préjudice (frais engagés, perte de chance de vendre à un autre acquéreur à un prix plus élevé, etc.). La procédure consiste à saisir le tribunal compétent et à apporter la preuve de la faute de l'acheteur et du préjudice subi. Le montant des dommages et intérêts est à négocier entre les parties ou à fixer par le juge en fonction des éléments de preuve apportés.

Par exemple, dans une affaire similaire jugée par la Cour de cassation en 2020, un vendeur a obtenu 20 000 euros de dommages et intérêts pour compenser les frais de relocation, la perte de revenus locatifs, et la perte de chance de vendre son bien à un prix plus élevé. Dans un autre cas, un tribunal a condamné un acheteur à verser 12 000 euros de dommages et intérêts au vendeur pour compenser les frais de remise en état du bien et la perte de temps liée à la procédure.

Conservation du dépôt de garantie (indemnité d'immobilisation) en immobilier

Le vendeur peut, sous certaines conditions, conserver le dépôt de garantie versé par l'acheteur lors de la signature du compromis de vente (indemnité d'immobilisation). Cela est possible si une clause pénale est prévue dans le compromis de vente, stipulant que le dépôt de garantie sera conservé par le vendeur en cas de non-respect des obligations de l'acheteur. Cette clause prévoit une somme forfaitaire, généralement de 5 à 10% du prix de vente, à verser au vendeur en cas de non-respect des obligations de l'acheteur. Le juge peut cependant réduire le montant de l'indemnité si il le juge excessif par rapport au préjudice réellement subi par le vendeur. Il est important de distinguer cette situation de la clause suspensive de financement. Si le refus de prêt est justifié et que l'acheteur a respecté les conditions de la clause suspensive, il récupère le dépôt de garantie.

Comparaison des avantages et inconvénients de chaque recours en immobilier

Chaque recours légal à la disposition du vendeur a ses avantages et ses inconvénients en termes de coûts, de délais, et de chances de succès. Le choix de la stratégie à adopter dépend de la situation particulière de chaque vendeur, de ses objectifs, et des preuves qu'il peut apporter pour justifier son préjudice. Une action en exécution forcée de la vente peut être longue et coûteuse, mais elle permet d'obliger l'acheteur à signer l'acte de vente et à verser le prix convenu. Une action en résolution de la vente permet de récupérer le bien immobilier, mais elle peut ne pas compenser intégralement le préjudice subi par le vendeur. Conserver le dépôt de garantie est une solution rapide et simple, mais le montant peut être insuffisant pour couvrir toutes les pertes du vendeur.

  • Action en exécution forcée : Avantage : permet d'obliger l'acheteur à signer. Inconvénients : longue, coûteuse, incertaine.
  • Action en résolution de la vente : Avantage : permet de récupérer le bien. Inconvénients : peut ne pas compenser intégralement le préjudice.
  • Conservation du dépôt de garantie : Avantage : rapide et simple. Inconvénients : montant peut être insuffisant.

Les solutions amiables et les alternatives à l'action en justice en immobilier

Avant d'engager une procédure judiciaire longue, coûteuse et incertaine, il est souvent préférable d'explorer les solutions amiables pour résoudre le litige avec l'acheteur. La négociation directe avec l'acheteur, la médiation, ou la conciliation peuvent permettre de trouver un accord satisfaisant pour les deux parties et d'éviter les aléas d'un procès. La vente à un autre acquéreur ou la mise en location du bien peuvent également être des alternatives intéressantes pour le vendeur. Ces options permettent d'éviter les coûts et les délais d'une procédure judiciaire, de préserver les relations entre les parties, et de trouver une solution plus rapide et plus flexible.

La négociation avec l'acheteur en immobilier

Le notaire peut jouer un rôle essentiel en tant que médiateur impartial entre le vendeur et l'acheteur pour tenter de trouver une solution amiable au litige. L'objectif de la négociation est de trouver un terrain d'entente, par exemple en fixant une nouvelle date de signature de l'acte de vente, en modifiant les conditions de vente (par exemple, en réduisant le prix de vente), ou en proposant une indemnisation amiable à l'acheteur pour compenser son préjudice. La négociation présente l'avantage d'être plus rapide, moins coûteuse, et moins conflictuelle qu'une action en justice. Cependant, elle nécessite des concessions de part et d'autre et ne garantit pas un résultat positif. Dans environ 30% des cas, une négociation bien menée aboutit à un accord satisfaisant pour les deux parties.

La médiation ou la conciliation en immobilier

Le recours à un médiateur professionnel ou à un conciliateur de justice peut faciliter le dialogue et la recherche d'un accord amiable entre le vendeur et l'acheteur. La médiation est une procédure volontaire et confidentielle, où un tiers neutre et qualifié aide les parties à trouver une solution à leur différend. La conciliation est une procédure similaire, mais elle est menée par un conciliateur de justice, un bénévole nommé par le tribunal. Ces procédures sont généralement gratuites ou à coût réduit (quelques centaines d'euros). Elles présentent l'avantage d'être souples, rapides, confidentielles, et de permettre une solution sur mesure, adaptée aux besoins spécifiques des parties. Le taux de succès de la médiation et de la conciliation en matière immobilière est d'environ 40%.

La vente à un autre acquéreur en immobilier

Le vendeur peut décider de rechercher un nouvel acquéreur pour son bien immobilier. Cette option nécessite de résilier le compromis de vente initial avec l'acheteur défaillant, ce qui peut entraîner des conséquences financières (versement d'une indemnité à l'acheteur initial, restitution du dépôt de garantie). Il est important de bien gérer les clauses suspensives du compromis initial et de s'assurer que l'acheteur défaillant ne pourra pas s'opposer à la vente à un nouvel acquéreur.

Conserver le bien et le mettre en location en immobilier

Si la vente devient trop compliquée, trop coûteuse, ou trop incertaine, le vendeur peut choisir de conserver son bien immobilier et de le mettre en location. Cette alternative permet de générer des revenus réguliers, d'attendre des conditions plus favorables pour vendre, et de ne pas brader son bien. La recherche de locataires, la gestion du bien, et les obligations légales liées à la location nécessitent cependant du temps, des compétences spécifiques, et une connaissance du marché locatif local.

Prévenir le non-respect de la date de signature : les meilleures pratiques en immobilier

La meilleure façon de gérer le non-respect de la date de signature chez le notaire est de le prévenir en amont, en adoptant une série de mesures préventives et en sécurisant au maximum la transaction immobilière. Une rédaction soignée et précise du compromis de vente, le choix d'un notaire compétent et expérimenté, une communication transparente et régulière avec l'acheteur, une vérification rigoureuse des informations fournies par l'acheteur, et la souscription d'une assurance protection juridique sont autant de mesures qui permettent de réduire les risques de litige et de protéger les intérêts du vendeur. Adopter ces meilleures pratiques permet de sécuriser la transaction immobilière, d'éviter les mauvaises surprises, et de faciliter la vente du bien.

La rédaction du compromis de vente : un élément clé en immobilier

Le compromis de vente est un document juridique essentiel qui encadre la transaction immobilière et définit les droits et les obligations de chaque partie. Une rédaction précise, complète, et équilibrée des clauses permet de protéger les intérêts du vendeur et de l'acheteur, de prévenir les litiges, et de faciliter la vente du bien. Les clauses suspensives, la clause pénale, et la clause résolutoire sont particulièrement importantes et doivent être rédigées avec une grande attention.

Clause suspensive de financement en immobilier

La clause suspensive de financement permet à l'acheteur de se rétracter du compromis de vente si il n'obtient pas son prêt immobilier dans les délais impartis. Il est crucial de définir clairement et précisément les conditions de cette clause, notamment le montant du prêt demandé, le taux d'intérêt maximal acceptable, la durée du prêt, le nombre de refus de prêt nécessaires pour que la clause soit activée, et les obligations de l'acheteur en matière de recherche de financement. Il est également important de fixer un délai réaliste pour l'obtention du prêt, généralement entre 45 et 60 jours, et de mentionner les obligations de l'acheteur, comme la justification des démarches entreprises auprès des banques et la fourniture des documents nécessaires. Un compromis bien rédigé protège les deux parties.

Clause pénale (indemnité d'immobilisation) en immobilier

La clause pénale prévoit le versement d'une indemnité au vendeur par l'acheteur en cas de non-respect de ses obligations contractuelles, notamment le refus injustifié de signer l'acte de vente. Il est important de fixer un montant raisonnable pour cette indemnité, généralement entre 5 et 10% du prix de vente, et de préciser les conditions d'application de la clause, notamment la faute de l'acheteur et l'absence de levée des clauses suspensives. Cette clause doit être équilibrée et ne pas être excessivement favorable au vendeur, sous peine d'être requalifiée par le juge.

Clause résolutoire en immobilier

La clause résolutoire permet de résilier automatiquement le compromis de vente en cas de manquement grave de l'acheteur à ses obligations, comme le non-paiement du prix de vente dans les délais impartis. Cette clause doit être rédigée avec précision et mentionner les événements spécifiques qui peuvent entraîner la résolution de la vente. Elle offre une protection supplémentaire au vendeur en cas de comportement fautif de l'acheteur et lui permet de récupérer rapidement son bien.

Autres clauses importantes du compromis de vente en immobilier

  • Clause de dédit : permet à l'acheteur de se retirer de la vente en échange du versement d'une indemnité au vendeur.
  • Clause relative aux vices cachés : définit les responsabilités du vendeur en cas de découverte de vices cachés après la vente.
  • Clause relative aux servitudes : mentionne les servitudes existantes sur le bien (droit de passage, etc.).
  • Clause relative à la conformité du bien aux normes en vigueur (urbanisme, environnement, sécurité).

Le choix du notaire : un partenaire essentiel en immobilier

Le notaire joue un rôle essentiel et central dans la transaction immobilière. Il conseille les parties, rédige les actes authentiques, assure la sécurité juridique de la vente, et peut jouer un rôle de médiateur en cas de litige entre le vendeur et l'acheteur. Il est donc important de choisir un notaire compétent, expérimenté, réactif, et ayant une bonne connaissance du marché immobilier local. Un notaire peut apporter une expertise précieuse en matière de droit immobilier, aider à prévenir les litiges, et faciliter le bon déroulement de la transaction immobilière. Son rôle de conseil est primordial pour sécuriser la vente et protéger les intérêts des deux parties. Un notaire peut facturer entre 800 et 1500 euros pour la rédaction du compromis de vente, selon la complexité du dossier.

La communication avec l'acheteur : un facteur de confiance en immobilier

Maintenir un dialogue régulier, transparent, et constructif avec l'acheteur, par l'intermédiaire du notaire, est essentiel pour instaurer un climat de confiance et prévenir les malentendus. Il est important de s'assurer de la motivation et de la capacité de l'acheteur à financer l'achat, de répondre à ses questions, de le rassurer sur les aspects qui pourraient l'inquiéter, et de l'informer de toute évolution concernant la vente. Une communication fluide et honnête permet d'éviter les surprises, de prévenir les problèmes potentiels, et de faciliter la signature de l'acte de vente dans les délais impartis. Une bonne communication est un facteur clé de succès de la vente immobilière.

La vérification des informations : une précaution indispensable en immobilier

Vérifier les documents et les informations fournis par l'acheteur (identité, revenus, capacité financière, etc.) est une précaution indispensable pour s'assurer de sa solvabilité et de sa capacité à mener à bien son projet immobilier. Il est important de s'assurer que l'acheteur dispose des fonds nécessaires pour financer l'achat et qu'il n'est pas confronté à des difficultés financières qui pourraient compromettre la vente. Une vérification rigoureuse permet d'éviter les mauvaises surprises, de prévenir les risques de litige, et de sécuriser la transaction immobilière.

Avant de signer le compromis de vente, assurez-vous de vérifier attentivement les documents suivants :

  • La pièce d'identité de l'acheteur (carte d'identité, passeport, titre de séjour).
  • Les justificatifs de revenus de l'acheteur (bulletins de salaire, avis d'imposition, relevés bancaires).
  • Le plan de financement de l'acheteur (simulation de prêt immobilier, accord de principe de la banque).
  • L'absence de mentions d'incidents de paiement au Fichier National des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers (FICP) de la Banque de France.
  • L'extrait K-bis de l'acheteur si il s'agit d'une société.

La date de signature chez le notaire est un jalon important dans le processus de vente immobilière, et le non-respect de cette date par l'acheteur peut engendrer des complications importantes et préjudiciables pour le vendeur. Il est donc essentiel de connaître les recours disponibles, de prendre les précautions nécessaires pour se prémunir contre ce type de situation, et de se faire accompagner par des professionnels compétents (notaire, avocat, agent immobilier) pour sécuriser la transaction et défendre ses intérêts. Comprendre les causes possibles de ce manquement contractuel, évaluer les conséquences financières et juridiques, privilégier une approche amiable, et agir rapidement en cas de litige sont autant d'éléments à prendre en compte pour gérer au mieux cette situation délicate et protéger son patrimoine.